L’apport des neurosciences pour changer nos habitudes et nos automatismes

Accueil / Développement personnel / L’apport des neurosciences pour changer nos habitudes et nos automatismes

Les automatismes sont des programmations neurologiques qui formatent notre cerveau avec des modes opératoires automatisés et disponibles. Le cerveau enregistre par la répétition de nos comportements et de nos actes les bonnes et les mauvaises façons d’être et de faire. Elles deviennent des réponses possibles face aux stimulations de l’environnement.

Le cerveau a l’habitude d’analyser la situation pour ensuite générer des pensées sur la solution à utiliser, sans que nous en ayons vraiment conscience, puis le met en œuvre et cela se produit très rapidement.

Connaissez-vous l’alerte cognitive ?

C’est celle qui nous informe que nos programmations ne vont pas apporter la bonne solution.

Le cognitif est un territoire de notre cerveau, il est aussi le siège de l’intelligence adaptative. Il a une vision d’ensemble et récolte suffisamment de signaux pour envisager une réponse et communique avec les autres territoires.

Il nous prévient. Il attend de nous une prise de conscience pour éveiller notre attention à cet endroit et envisager de créer une nouvelle programmation neurologique, une nouvelle ressource comportementale, de la même façon que nous développons une compétence.

Tant que nous ne produisons pas un changement, le territoire cognitif continue de nous alerter, quelque chose en nous, une forme d’intuition, nous prévient que ça va être un loupé. Être en mode automatique demande moins d’énergie au cerveau que de rester en mode attention 24 heures sur 24. La solution est d’être face à soi-même, en conscience.

Chaque jour, nous répétons certains comportements. Ces comportements forment une partie de nos habitudes et contribuent à nos résultats.

Nos habitudes sont nos gestes, nos émotions, nos pensées et schémas d’action.

La répétition de ces schémas nous oriente. C’est la qualité de notre présent qui fait notre futur.

Nos habitudes peuvent nous mener à la santé, à la fortune, au succès, à l’amour, mais aussi à la dépression, à la pauvreté, à la solitude et à l’anxiété,

Nous devons prendre conscience de nos habitudes, les évaluer et les faire évoluer. Elles sont nos principaux outils de quête de sens et de bonheur. Nos habitudes déterminent aussi notre façon de voir le monde.

La neuropsychologie établit des relations entre émotions et pensées rationnelles. Plus nos émotions sont rattachées à des expériences du passé, plus elles sont répétées, plus elles renforcent en nous-mêmes la présence de notre passé.

Les habitudes ont tendance à nous gouverner. Les habitudes sont nécessaires à la vie. Elles constituent un cadre de fonctionne ment et d’adaptation à notre environnement. Certaines sont innées, d’autres sont acquises par l’éducation et les choix de modes de vie que nous adoptons.

Nous sommes conditionnés par l’environnement sociétal, croyances, modes de consommation qui nous poussent à penser et à agir selon un modèle établi.

Nos habitudes de vie sont les reflets de ces conditionnements devenant de véritables mécanismes qui nous gouvernent. Ces automatismes sont décrits par les neurosciences

  • 90% des pensées qui nous traversent chaque jour sont identiques à celles de la veille.

Ces pensées alimentent des émotions qui nous poussent à refaire les mêmes choix et à agir selon les mêmes schémas de comportement. Chaque pensée déclenche une émotion qui se reflète dans notre biologie cellulaire qui n’a de cesse de s’adapter pour y correspondre fidèlement. A force de répétitions, de pensées et d’émotions identiques, notre corps se modèle.

  • 95% de nos attitudes sont des comportements répétitifs.

Pour notre corps, nos habitudes nous conditionnent à ne pas changer. Nous nous sommes modifiés chimiquement, influençant notre humeur qui constitue au final notre personnalité et notre identité. Il n’y aurait donc aucune raison de changer. Nos habitudes peuvent même se transformer en addiction au point que notre corps peut réclamer sa dose d’anxiété, de peur, de colère, de culpabilité…

Le corps prend les commandes et génère des pensées qui, à notre insu, sont à l’origine de nos comportements et renforcent nos habitudes. Notre vision du réel se trouve modifiée de façon à correspondre à nos addictions. Notre capacité à discerner le vrai de l’illusion diminue peu à peu. Le mécanisme est subtil.

Plus nos émotions sont rattachées à des expériences du passé, plus elles sont répétées, plus elles renforcent en nous-mêmes la présence de notre passé.

Ainsi, notre passé devient un éternel présent qui nous empêche de nous projeter vers le futur. Le futur devient une répétition du passé. Changer de schéma de pensées devient un objectif.

Ce qui fonctionne dans un sens fonctionne également dans l’autre sens. Si nous arrivons à penser et à ressentir différemment, nous pouvons, avec patience et persévérance, modifier progressivement l’influence de nos conditionnements et changer nos comportements.

Changer ses habitudes avant qu’elles ne nous changent revient ainsi à choisir celles qui sont en lien avec nos aspirations les plus élevées et devenir ainsi davantage maître de notre destin.

Faute de changement d’habitudes, notre environnement nous conditionnera toujours plus à agir de façon mécanique, tout en nous faisant croire que nous sommes libres de nos choix.